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Catalogue 2024 des Formations initiales et continues

Promotion Père Patrick Verspieren

Que Patrick Verspieren accepte de parrainer la promotion 2024 de nouveaux bénévoles d’accompagnement de l’ASP Yvelines est un honneur. Que ce père jésuite accepte de nous recevoir fut un plaisir.

Je me suis spécialement intéressé, dès 1974, aux questions éthiques posées en fin de vie et à la révolution apportée par les soins palliatifs inaugurés au St Christopher’s Hospice“, résume-t-il. Cela explique notre choix. Depuis cette visite, il y a près de 50 ans, celui qui était alors directeur du centre Laennec, structure de soutien aux étudiants en médecine, n’a cessé de militer pour cette forme d’accompagnement.

Jésuite, chercheur, écrivain et enseignant en éthique biomédicale, maître assistant émérite en philosophie morale, Patrick Verspieren a au fil de sa carrière beaucoup réfléchi, et écrit aussi : que ce soit à la revue Laennec ou à la revue Etude. Un fil rouge à cette implication : la douleur. La calmer, bien sûr, et un préalable pour ce jésuite : « non, la douleur n’est pas rédemptrice ». Il commencera par essayer de convaincre les médecins et futurs médecins pour qui l’usage de la morphine est contraire à leurs études : la morphine était alors synonyme de toxicomanie et augmenter les doses était un acte d’euthanasie.

En janvier 1984, il écrit dans la revue Etude un article qui fait date : « sur la pente de l’euthanasie », dénonçant l’usage des cocktails lithiques, en lieu et place de la morphine pour calmer la douleur puis à des fins d’euthanasie. En septembre 1984, il participe à Nice au congrès mondial des fédérations pour le droit à mourir dans la dignité qui débouchera sur la circulaire Laroque. On y parle encore d’accompagnement et non de soins palliatifs. Son activité intellectuelle englobera bien sûr les problématiques propres aux catholiques. Réflexions théologiques sur la souffrance, mettre fin à huit siècles de tradition doloriste dans la religion catholique, il a eu du travail.

Ce long temps passé à se battre sur de nombreux fronts pour la cause des soins palliatifs, ne l’a pourtant pas mené à la SFAP (créée en 1989). « Je me suis bien gardé d’en faire partie, c’est une question de société qui ne doit pas prendre une tournure confessionnelle », explique-t-il. « Et maintenant ? A d’autres de prendre le relais », lance-t-il.

Edito

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